Ce que vous trouverez dans ce blog

Depuis 2003, le Comité de défense de Saint-Gilles [1060 Bruxelles] établit annuellement un relevé des locaux vides et abandonnés dans la commune. Bon an mal an, la situation s'améliore dans certains quartiers, mais on observe que le nombre de locaux vides n'a pas l'air de diminuer. Ce sont parfois des immeubles entiers, parfois seulement l'un ou l'autre étage.

Un groupe de travail a été constitué au sein du CODES. Il a pour objet d'examiner, d'explorer, d'analyser la situation sur le terrain. Mais nous n'en resterons pas là : l'idée est de mettre tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces locaux inoccupés soient remis en état (et bien entendu conforme aux réglementations en vigueur) et pour que les propriétaires «réinjectent» ces immeubles, ces locaux, ces ateliers abandonnés, vides ou insalubres dans le circuit du marché locatif. Dans un premier temps [en décembre 2011], nous allons publier des photographies de chaque immeuble que nous avons repéré. L'adresse et une description de la situation du bien complèteront aussi, dans la mesure du possible, notre relevé visuel.
Ce blog se veut vivant et tentera de suivre l'évolution de chaque bâtiment.

N'hésitez pas à nous faire part de vos réactions ou des informations dont vous disposez sur les bâtiments inventoriés. Bien sûr, si des informations sont inexactes ou ont évolué, faites-le nous savoir (y compris de la part des propriétaires). Nous ne voulons en aucun cas publier des informations qui porteraient atteinte à la vie privée et nous enlèverons immédiatement après vérification les informations que le lecteur contesterait.

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.







lundi 12 mars 2012

22-24 Rue de la Glacière



SAINT-GILLES
Ancien complexe industriel
Louis Sanders
Rue de la Glacière 22, 24
Région de Bruxelles-Capitale
INVENTAIRE DU PATRIMOINE
ARCHITECTURAL
ÉCLECTISME
ENTREPÔT/DÉPÔT
Ensemble de plusieurs bâtiments d'esthétiques variées, constituant
vers 1920-1925, un complexe industriel de « produits
pharmaceutiques & parfumeries en gros », la Maison Louis Sanders.
Le bâtiment à front de rue, porte le n° 24. Il s'agit d'un vaste
immeuble de style éclectique de 1905. Un passage cocher percé
dans sa partie g. mène à une 1re cour en intérieur d'îlot, où se trouve
l'anc. maison du directeur, un remarquable bâtiment de 1904, de
style néo-Renaissance flamande. Ce bâtiment est également percé
d'un passage cocher menant à une seconde cour. Sur cette dernière
s'ouvraient de hauts bâtiments industriels, édifiés en 1905, déparés
par de multiples transformations et agrandissements en 1908, 1922,
1926, 1927 et 1976. Act., les bâtiments sont intégrés, depuis la fin
des années 1970, dans le vaste ensemble de bureaux de la SA
Glimo, englobant les nos 27 à 37 av. Brugmann et les n° 22, 24 et 32
r. de la Glacière.
Au n° 22, maison du directeur, de style néo-Renaissance flamande.
Le bâtiment sépare la 1re de la 2e cour. Il est constitué de deux
corps de bâtiment distincts imbriqués perpendiculairement l'un à
l'autre. Ses élévations sont de deux niveaux, en briques rouges,
percés de fenêtres rect. de dimensions variées, à croisée à meneau
ou à traverse et encadrement de pierre blanche. Les piédroits des
baies et les angles du bâtiment sont harpés de pierre blanche. Les
deux corps de bâtiment sont coiffés de pignons à gradins à
couvre-mur de pierre blanche. Diverses irrégularités intentionnelles
MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Saint-Gilles.Rue_de_la_Glaciere.22.html
PAGE 2/4 dans les percements et dans la mise en oeuvre des matériaux font
référence à l'aspect d'un bâtiment du XVIIe siècle. Les harpes sont
de longueurs et d'assises irrégulières. Les percements sont
irréguliers, désaxés, comme dans un bâtiment ancien ayant subi, au
fil du temps, de multiples restaurations.
La façade vers la 1re cour, modifiée dans son corps de dr. en 1986,
conserve à g. son élévation initiale, constituée d'une travée unique à
deux niveaux sous pignon, percée de deux fenêtres, celle du pignon
désaxée vers la dr. Au r.d.ch., elle est percée du passage cocher
reliant les deux cours, protégé par des portes en chêne
caractéristiques. Passage sous plafond à voussettes, percé sur sa g.
de trois portes menant à l'habitation.
La façade principale, orientée vers la seconde cour, est rehaussée
d'ancres en fleur de lys et formant le millésime « 1904 ». Corps de g.
de quatre travées, sous toiture percée de cinq lucarnes en pavillon,
alignées sur deux rangées. R.d.ch. composé d'une porte désaxée,
sous baie d'imposte à arc surbaissé et de trois fenêtres de
dimensions inégales. Étage percé à dr., de trois baies rect.
identiques, à croisées et à g., d'une baie surbaissée à traverse,
munie d'un garde-corps à balustrade. Corniche de bois scandée de
trois gargouilles fantastiques et de corbeaux en pierre. Le
mur-pignon à gradins, en grande partie accolé au corps de bâtiment
de dr. qui se raccorde à cet endroit, est constitué d'une travée
unique à deux baies à traverse, dont une porte sous baie d'imposte
surbaissée. Le corps de dr., à façade-pignon, compte deux travées.
Il est percé à dr., du passage cocher. Ses fenêtres sont
particulièrement vastes à l'étage. Au 2e étage, ponctué latéralement
de deux gargouilles, les fenêtres, au nombre de trois, sont disposées
asymétriquement, les deux de dr. sont jumelées.
Au n° 24, vaste immeuble à front de rue, de style éclectique à façade
polychrome, 1905. De quatre travées et quatre niveaux, élévation en
briques claires, rehaussée de brique émaillée blanche et de pierre
blanche et bleue. Baies à piédroits ponctués de harpes en briques
blanches et à arc surbaissé aux trois premiers niveaux. Passage
cocher accosté d'une vaste porte piétonne, à montants en pierre
bleue. La 2e travée est percée aux niveaux médians, de baies
particulièrement larges, devancées de balconnets, celui de l'étage à
balustrade. Dern. niveau ajouré de baies jumelées à arc en plein
cintre. Entablement à frise et corniche de bois, portée par des
modillons.
Archives
ACSG/Urb. 22 : 19 (1905), 325 (1908), 134 (1922), 160 (1926), 43 (1927), 102 (1976) ; 24 : 216
(1905), 99 (1986).
Ouvrages
MONUMENTS & SITES © MRBC | http://www.irismonument.be/fr.Saint-Gilles.Rue_de_la_Glaciere.22.html
PAGE 3/4 CULOT, M. (dir.), L'immeuble et la parcelle. Les immeubles à appartements comme éléments
constitutifs du tissu urbain. Le cas de Bruxelles 1870-1980, AAM, Bruxelles, 1982, p. 152.
Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles. Saint-Gilles, AAM, Bruxelles, 1980-1982,
fiches 25.
Recherches et rédaction : 1997-2004.

Rue de la Glacière 22, 32 (ancien) : Soumis à l’enquête publique du  01/05/2010 au 15/05/2010
                Demandeur : Soficom Development s.a.
                La demande porte sur la transformation d’un bâtiment de bureaux en intérieur d’îlot (            façades et volume). La rénovation comprend la démolition de la partie sud de la toiture   afin d’y intégrer un nouveau volume avec toiture plate garantissant une auteur sous        plafonds suffisante, permettant ainsi de rallier la mezzanine au bloc de circulation et           augmentant la surface de bureau de 200 m².

Cc : 25/05/2010
16ème point : Demande de permis d'urbanisme PU2009-331 tendant à transformer un
bâtiment de bureau en intérieur d'îlot (façades et volume) sise rue de la Glacière 22,
rue de la Glacière 32 (ancien) introduite par SOFICOM DEVELOPMENT S.A., Monsieur
BUESS Jean-Paul
Considérant que pendant l’enquête publique qui s’est déroulée du 22/04/2010 au
06/05/2010, le courrier suivant est arrivé au nom du Collège des Bourgmestre et Echevins :
1 lettre(s)
EXPOSE DU DOSSIER
Situé : PRAS : zones mixtes
en zone d'intérêt culturel, historique, esthétique ou d'embellissement
en liseré de noyau commercial
en point de variation de mixité
le long d'un espace structurant
PPAS :néant.
RCU : RCUZ "Quartier de l'Hotel de Ville"
Zone de protection : néant
DEROGATIONS :
dérogation à l'art.4 du titre 1 du RRU (profondeur de la construction)
dérogation à l'art.6 du titre 1 du RRU (toiture - hauteur)
Soumis à l’avis de la commission de concertation et aux mesures particulières de publicité
pour :
application de la prescription générale 0.6. du PRAS (actes et travaux portant atteinte
aux intérieurs d'îlots)
dérogation à l'art.4 du titre 1 du RRU (profondeur de la construction)
application de la prescription générale 0.9. du PRAS (clause de sauvegarde)
application de la prescription particulière 3.2. du PRAS (superficie de plancher de
bureaux comprise entre 500 et 1000 m²)
dérogation à l'art.6 du titre 1 du RRU (toiture - hauteur)
application de la prescription particulière 3.5.1° du PRAS (modifications des
caractéristiques urbanistiques des constructions)
application de l'art. 153 du CoBAT (dérogation aux règlements d'urbanisme)
Les représentants du demandeur et Monsieur Chirchillo un réclamant entrent en séance.
Le demandeur possède un ensemble de bâtiments rue de la Glacière, l’immeuble qui fait
l’objet de la demande est le dernier à faire l’objet d’une demande de permis.
Madame Despeer interroge le demandeur afin de savoir si l’accès au bâtiment est possible
depuis l’avenue Brugmann. Le demandeur répond qu’effectivement il existe une entrée
avenue Brugmann.
D’autre part il n’est pas certain pour Madame Despeer que les permis d’environnements
nécessaire aux emplacements de parking soient toujours valables si ils existent.
Monsieur Chirchillo, un voisin du 28 rue de la Glacière, explique que les vitres transparentes
qui donnent sur son jardin occasionnent des vues qui sont pour lui inacceptables.
Il demande que ces vitres transparentes soient remplacées par des vitres translucides.
Monsieur De Blieck explique que d’un point de vue urbanistique ces vitres sont existantes et
que donc la commission n’a pas à se prononcer dessus.
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Ce genre de problématique est à régler dans le cadre des relations de bon voisinage ou de
la justice de paix explique Monsieur De Blieck.
Monsieur Chirchillo fait néanmoins remarquer que du côté 30, rue de la Glacière des vitrages
translucides ont étés choisis.
Monsieur Chirchillo fait ensuite état d’une doléance partagée par, selon lui, l’entièreté des
habitants de l’îlot à savoir la présence d’un groupe technique en intérieur d’îlot qui pourrait
générer d’importantes nuisances sonores.
Le représentant du bureau technique explique alors qu’il s’agit d’un groupe basse énergie et
qui sera rarement utilisé.
Monsieur de Blieck explique au demandeur que la pose d’isolant sur le mur nécessite, lui,
l’accord des voisins parce qu’il est générateur d’une surépaisseur sur la propriété voisine.
Madame Buelinckx demande si l’affectation prévue est uniquement de bureau
A la suite d’une question de la commission les demandeurs répondent que le nombre
d’emplacements de parking disponible est de 85 si on additionne les parkings rattachés aux
différents immeubles leur appartenant dans cet îlot mais ils sont incapables d’en donner l
le type (boxes, simples emplacements).
Monsieur De Blieck demande ou sera placé le groupe frigorifique et il lui est répondu que
celui-ci devrait être placé dans la pente de la toiture.
Les représentants du demandeur et Monsieur Chirchillo quittent la séance.
A huis clos les membres se réunissent et émettent l'avis suivant:
Considérant que le bien se situe en zone mixte et en zone d'intérêt culturel, historique,
esthétique ou d'embellissement au Plan Régional d'Affectation du Sol arrêté par arrêté du
gouvernement du 3 mai 2001 ;
Considérant également la situation du bien dans le périmètre du Règlement Communal
d'Urbanisme Zoné "Quartier de l'Hôtel de Ville" ;
Considérant que le bien est repris à l’inventaire du patrimoine architectural (bâtiment d’avant
1932) ;
Considérant que la demande vise à transformer un immeuble de bureaux en intérieur d’îlot
(façades et volume) ;
Considérant plus précisément qu’il s’agit de :
- rehausser la partie arrière du bâtiment en intérieur d’îlot d’ un étage ;
- transformer l’entrée du bâtiment : démolir l’entrée existante et installer un auvent ;
- poser un enduit sur isolant sur les façades ;
- remplacer les châssis et placer un pare-soleil ;
Considérant que durant l’enquête publique qui s’est déroulée du 22/04/2010 au 06/05/2010,
une plainte a été introduite portant principalement sur l’impact du projet sur les immeubles de
la rue de la Glacière : demande de vitrage translucide sur la façade orientée vers ces
immeubles, demande de déplacement des conduits de ventilation vers l’intérieur d’îlot et
interrogation par rapport à l’incidence de la rehausse ;
Considérant l’absence d’information relative au fonctionnement général du site (clarification
administrative) ;
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REPORT D’AVIS dans l’attente des informations complémentaires sur les activités du
site (connexions et accès des bâtiments, fonctionnements internes, localisation des
activités, précisions des destinations et parkings….)

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